Depuis des millénaires, les plantes aromatiques sont utilisées à des fins diverses partout à travers le monde. L’utilisation des plantes aromatiques a évolué au fil des siècles. D’abord utilisées sous forme de décoctions ou d’infusions, puis macérées dans de l’huile végétale pour en faire des parfums, ou encore brûlées pour leurs propriétés odorantes, les usages des plantes aromatiques n’ont cessé d’évoluer.
Plus tard, la volonté d’extraire la matière odorante de ces plantes a forcé l’apparition d’un nouveau procédé : la distillation. Dès lors, il fut possible d’extraire des plantes aromatiques des huiles essentielles. De nos jours, de nombreuses recherches scientifiques portant sur les huiles essentielles viennent appuyer son efficacité scientifique, en plus de l’intérêt toujours croissant que suscitent les propriétés naturelles des plantes.
Qu’est-ce que l’aromathérapie?
Le mot aromathérapie vient du grec aroma (arôme, aromate) et therapeia (soin, cure). Ainsi, l’étymologie du mot signifie littéralement le soin, assez complexe, par les extraits aromatiques des plantes. Cependant, il ne faut pas confondre l’aromathérapie avec la phytothérapie, qui renvoie plutôt à l’extraction des principes actifs de la plante par d’autres procédés (décoctions, infusions, macération de plantes fraîches ou séchées, etc.).
L’aromathérapie est une forme de médecine aromatique qui utilise les vertus des essences aromatiques, communément appelées huiles essentielles, extraites à partir de diverses parties de la plante (fleurs, feuilles, racines, semences, fruit, bois, etc.), afin de procurer des bienfaits thérapeutiques.
Le mot « aromathérapie » aurait été inventé par un ingénieur-chimiste français, René-Maurice Gattefossé, à la fin des années 1920. Œuvrant dans le milieu de la parfumerie et passionné par les vertus thérapeutiques des huiles essentielles et par les traditions millénaires, il a travaillé toute sa vie dans l’objectif d’appuyer sa passion pour les huiles essentielles sur des données scientifiques. L’histoire nous révèle que, très gravement brûlé aux mains lors d’une explosion en laboratoire, il appliqua sur ses plaies de l’huile essentielle de lavande. Les résultats stupéfiants confirmèrent son intuition, à savoir que l’essence de lavande possédait des propriétés antiseptiques et cicatrisantes. À partir de ce moment, il consacra une partie de ses recherches à documenter les propriétés des huiles essentielles.
L’aromathérapie désigne donc l’utilisation des huiles essentielles en prévention, pour soigner ou encore pour maintenir la santé. Les huiles essentielles sont reconnues pour leurs vertus et divers usages thérapeutiques. Leurs usages sont multiples et peuvent soigner un très grand nombre d’affections et maladies. Voici une liste, qui est loin d’être exhaustive, des divers usages des huiles essentielles :
- En diffusion dans l’atmosphère ou diluées dans les produits de nettoyage, elles désinfectent, désodorisent et parfument naturellement l’air, le débarrassant des germes pathogènes. De cette façon, on prévient les affections microbiennes et on renforce le système immunitaire.
- En application locale, elles sont de puissants antidouleurs : migraines, douleurs dentaires, crampes, douleurs musculaires, rhumatismes, problèmes de peau, etc. Elles stimulent aussi la circulation sanguine.
- En inhalation, elles peuvent dégager les voies respiratoires et sont reconnues pour leurs qualités expectorantes et purifiantes. Elles peuvent également soulager le stress, la nervosité et aider à lutter contre l’insomnie.
- Les huiles essentielles ont un grand pouvoir antiseptique aérien, antifongique et cicatrisant cutané et stoppent la progression virale.
Les propriétés des huiles essentielles diffèrent selon l’espèce botanique et la partie extraite de la plante et peuvent avoir de multiples propriétés. Elles apportent à l’organisme, les plus précieux concentrés de la nature pour rétablir ou conserver l’équilibre indispensable à la santé.
Il faut distinguer la qualité lorsque vient le temps de choisir une bouteille d’huile essentielle en magasin. Vous devez tenir compte des informations suivantes :
• Le nom latin (botanique) : évite les confusions entre les différentes plantes issues d’une même famille botanique.
• Le chémotype : identifie le profil chimique de l’huile essentielle.
• La partie utilisée : certaines plantes peuvent produire des huiles essentielles différentes selon l’organe producteur. Par exemple, l’écorce et la feuille de cannelle ne produisent pas la même huile essentielle.
• Le pays d’origine : indique le terroir et la provenance exacte.
• Les mises en garde et les contre-indications d’utilisation.
Pour des soins thérapeutiques, il est préférable de privilégier une huile essentielle provenant de plantes de culture biologique ou d’origine sauvage et ayant une homologation avec un numéro NPN (Numéro de Produits Naturels) attribué par Santé Canada.
Puisqu’elles comportent des extraits aromatiques très puissants, il faut utiliser les huiles essentielles en respectant quelques règles de sécurité, afin de pouvoir profiter pleinement de leur efficacité. Les huiles essentielles peuvent être utilisées par voie aérienne (inhalation, diffusion), par voie cutanée, en application topique (bain, massage) et également par voie interne. Il est primordial de toujours consulter un aromathérapeute ou un médecin spécialisé.
Le bon dosage pour le bon usage :
En diffusion avec un diffuseur, pour assainir ou parfumer l’air ambiant. Privilégiez un diffuseur électrique à diffusion par vaporisation pure ou par diffusion d’eau froide par ultrasons. Assurez-vous que la pièce est aérée et ne pas utiliser pendant le sommeil. Choisissez les huiles essentielles pour leurs propriétés odorantes ou leurs parfums. Évitez les huiles irritantes ou agressives, par exemple : cannelle, clou de girofle, origan, menthe, anis, fenouil, estragon, etc.
Attention aux bébés. Avant l’âge de 3 ans, il n’est pas recommandé d’exposer un bébé aux huiles essentielles, même en diffusion. Au-delà de cet âge, on privilégiera les huiles dites douces par exemple : lavande, camomille. Attention avec les animaux de compagnie, particulièrement les chats, qui sont sensibles aux huiles essentielles. Il est préférable de ne pas utiliser de diffuseur en leur présence.
En application topique, en ayant réalisé au préalable, un test de tolérance appelé « patch test » (voir mises en garde). Veillez à toujours diluer les huiles essentielles dans de l’huile végétale ou une base de crème avant de les appliquer sur la peau. La concentration d’huiles essentielles doit se situer entre 1 à 5 % et dans certains cas jusqu’à 10 % au grand maximum. Certaines huiles peuvent être appliquées pures sur la peau (Ex. : lavande, tea tree), mais en très petite quantité et sur une zone très limitée.
Dans un bain : Diluez 5 à 20 gouttes d’huiles essentielles dans une solution appelée Emulsium (émulsifiant/dispersant) ou dans un bain moussant neutre ou encore du lait en poudre. Ne jamais mettre d’huiles essentielles pures dans votre bain, car elles ne sont pas solubles dans l’eau (par différence de densité, elles remontent à la surface).
En massage : Il est nécessaire de diluer les huiles essentielles simples ou les mélanges (complexes) dans une huile végétale, par exemple de jojoba ou d’amande douce, avant d’effectuer un massage. Une concentration de 1 à 5 % d’huile essentielle est généralement recommandée.
Dans les produits maison, en fabriquant soi-même ses recettes de produits entièrement naturels : cosmétiques, shampoings, produits de nettoyage. En utilisation cosmétique, en général, on recommande une concentration de 1 % à 3 %. Comptez un maximum de 6 gouttes d’HE par 10 ml de produit cosmétique. Ne chauffez pas les huiles essentielles, ajoutez-les en fin de préparation. Les huiles essentielles ne sont pas des corps gras à proprement dit, puisqu’elles ne contiennent pas de lipides. Elles ne se mélangent qu’avec des substances grasses : huiles végétales, crèmes et beurres végétaux.
Il existe plusieurs méthodes permettant l’extraction des trésors aromatiques que nous vous offrons. Voici une brève description de celles-ci.
La distillation par la vapeur d’eau
La méthode d’extraction la plus utilisée est la distillation à la vapeur d’eau. Ce procédé consiste à faire passer de la vapeur à travers une cuve remplie de plantes et, par entrainement, permet d’en capturer les molécules aromatiques. On obtient par condensation l’huile essentielle et l’eau florale (hydrolat) qu’il faudra séparer par différence de densité, à l’aide d’un essencier ou d’un vase florentin.
L’expression à froid
Cette méthode d’extraction est utilisée uniquement pour les zestes d’agrumes. L’huile essentielle (nommée « essence ») est contenue dans de minuscules poches situées sur la peau du fruit. Un système mécanique sépare l’huile essentielle contenue dans la peau (autrefois, par grattage et pressage, aujourd’hui, par grattage et extraction à l’aide d’une centrifugeuse) et le jus du fruit.
L’absolue
Procédé d’extraction qui consiste à faire macérer sous vide les matières premières (de mimosa, jasmin, violette...), dans des solvants volatils (hexane, etc.) qui, après évaporation, donnent une pâte très aromatique appelée « concrète ». Après dilution de celle-ci dans l’alcool éthylique, cette solution est filtrée pour éliminer les cires et enfin concentrée par distillation, sous pression réduite, afin d’éliminer l’alcool. Le produit final ainsi obtenu est « l’absolue », véritable trésor aromatique utilisé en parfumerie naturelle.
L’enfleurage
L’enfleurage à chaud est utilisé avec des pétales de fleurs moyennement fragiles (rose, par exemple) qui sont plongés dans un bain de graisse animale chauffée à plusieurs reprises. Lorsque les fleurs ont livré toute leur essence, elles sont enlevées et remplacées par d’autres, et ce, jusqu’à l’obtention d’une graisse saturée. On obtient ainsi une « pommade » d’enfleurage qui pourra être utilisée comme parfum solide.
L’enfleurage à froid est utilisé avec des pétales de fleurs fragiles (jasmin, par exemple). Le principe est identique, mais les pétales sont disposés sur une plaque de graisse froide. Cette méthode n’est pratiquement plus utilisée aujourd’hui, car elle est trop coûteuse.
L’extrait Co2
L’originalité de cette technique repose sur le solvant CO2 (dioxyde de carbone) qui est inerte chimiquement, naturel, non toxique et bon marché. Cette méthode d’extraction est très intéressante, mais est coûteuse et ne donne pas les mêmes notes olfactives que les huiles essentielles. Cette technique est de plus en plus utilisée dans l’industrie des arômes alimentaires.
Il est important de noter qu’une même espèce de plante donnera une huile essentielle ayant un chémotype différent selon le pays où elle pousse (autre terroir = climat, altitude et sol différent). Le chémotype est le profil moléculaire de chaque plante.
Par exemple : le romarin officinal aura une concentration plus élevée de cinéole au Maroc, de camphre en Espagne et de verbénone en France ou en Afrique du Sud.
Les huiles essentielles Divine Essence® proviennent, pour la plupart, de petits producteurs artisans qui pratiquent la distillation artisanale en suivant les règles de l’art, avec amour et un savoir-faire ancestral.
Distillation artisanale :
Plantes aromatiques certifiées biologiques ou d’origine sauvage (matière première de la plus haute qualité).
La distillation est plus longue et dure le temps réglementaire pour obtenir une huile essentielle de qualité contenant toutes les fractions aromatiques recherchées. Elle est effectuée lentement, à basse pression et à la plus basse température possible.
Distillation industrielle :
Plantes aromatiques de culture conventionnelle (matières premières arrosées avec des produits chimiques solubles dans l’eau tels que pesticides, herbicides, fongicides, etc.). La distillation plus courte donne une huile essentielle qui contient des fractions aromatiques incomplètes. Elle est effectuée rapidement à haute pression et à haute température. La distillation est ainsi « forcée », donc, l’huile essentielle obtenue est de moindre qualité et possiblement contaminée par des produits d’arrosages chimiques. Le temps de distillation varie au cas par cas, selon la plante. Par exemple : La distillation artisanale des fleurs de lavande dure environ 90 minutes, tandis que celle du clou de girofle peut durer jusqu’à 24 heures en temps continu.